Samedi 17 Février 2001
Remarque anodine : Pleurer sous la pluie n'empêche pas d'avoir du chagrin.
Comme disait
Verlaine : Dans le doute, absinthe-toi !
10h56 : Enfin BH revient !
Il était tant j'en avais marre du foot ! Je vais donc préparer mon magnéto et m'en aller chez le coiffeur. Je ne sais pas bien encore ce que je vais me faire, mais j'ai envie de changer de tête et en plus c'est papa qui me l'offre. Enfin, il me l'offre à moitié, disons que comme je lui ai corrigé un paquet de feuilles (je suis peut être nulle en orthographe mais monsieur mon père est encore plus étourdi que moi et il est bien connu qu'on voit toujours mieux les fautes des autres). Et voilà ma "paie", le coiffeur... J'ai envie d'y aller tôt, ça me permet de discuter avec mes copine coiffeuses et le salon est presque vide... Le samedi après midi c'est bondé alors mieux vaut y aller tôt ! Je "fonce" sous ma douche et je m'y rends ! (ça faisait longtemps que je n'avais pas dis que je "fonçais" sous ma douche héhé) c'est sûrement cette valse que j'écoute qui me donne envie de virevolter (Tchaïkovski, la valse des fleurs) Me voilà donc qui pars en valsant...
14h51 : Madame Bovary
Je crois que je vis dans une autre époque aujourd'hui, j'écoute des valses, Franck Sinatra "I got you under my skin" et me voilà sortant de chez le coiffeur avec une belle raie à gauche qui orne mon front d'un bandeau brun aux reflets acajou digne d'une Emma Bovary ! Si, si, je vous jure, avec mon visage très blanc ça fait tout à fait héroïne romantique. Cela confère une certaine douceur à mes traits que je ne connaissais pas... J'ai bien fait d'avoir foncé mes cheveux qui commencent à avoir une longueur tout à fait "féminine" (j'aime la féminité cheveux longs) Mon père et ma mère semblent partager mon avis, ils aiment beaucoup... (so strange d'être du même avis que ses parents...) En tout cas, ce qui me plait le plus c'est de m'éloigner du stéréotype de la blondasse sans âme dont on pouvait me qualifier il n'y a pas un an...
Tout à coup je m'interroge... (voui, ça m'arrive) Comment peut on aimer Tchaïkovski et NTM, Sinatra et Jennifer Lopez ? Comment peut on adorer Chantons sous la pluie et Beverly Hills, comment regarder avec le même plaisir Le Guépard et Docteur Quinn ? Manger des ravioli Buitoni et le canard au sang numéroté de la Tour d'argent ? Lire Blonde de Joyce Carol Oates et le parfum de Süskind ? S'acheter des fringues chez Pimkie et lorgner les imprimés Burberrys (hum... ça je sais...) Arf, mes goûts sont un mystère... A moins tout simplement que je n'en ai pas... De goût ! ;o) En parlant de goût : sur la page ZE liens vous pourrez enfin connaître les journaux que je lis régulièrement, mes petits préférés quoi ! Et quelques nouveaux autres sites sympa ! Allez-y!
20h43 : C'est pas pour dire mais...
Je n'ai fumé que six petites cigarettes aujourd'hui... Ro bien hein ?? Héhéhé...
Je sors de table et de ce fait, j'ai comme souvent l'âme en charpie, et comme toujours j'écrase une larme et je repars... "4 mois que tu découvres ton père et moi 33 ans que je le fréquente ! Alors tu ne peux pas le connaître comme moi, voir comme il bluffe, voir comme il te manipule... etc..." Moi je me dis que mon père n'est pas tout jeune et qu'il nous quittera peut être avant maman, (bien qu'elle commence tout récemment à tenir le même discours que Nona à savoir qu'elle a tous les maux du monde et qu'elle n'en a plus pour longtemps). Je trouve que mon amertume vis à vis de mon père a assez durée et je suis contente de apprendre à le connaître même tardivement, parce que tardivement veut dire "pas trop tard" !
Je lis les écritures de mon père en ce moment, c'est le seul à m'avoir proposé un job "payant" héhé, je les corrige mais les lis surtout et son récit raconte l'histoire de notre famille les "Waidanjan" , notre patronyme en ancien francique. L'histoire commence vers 1790 si je ne m'abuse... Je le savais mais ma lecture me le confirme, mon père est un écrivain, un véritable écrivain. Nous parlons souvent de nos écrits, ensemble, ces derniers temps, il sait l'aventure de mon journal même s'il ne le lit pas et m'encourage, je lui montre mes interviews, quelques uns de vos mails, et c'est bon de se sentir soutenu et apprécié par son "pair" d'écriture... S'il a écrit la mémoire de notre famille c'est pour nous laisser une trace, à nous ses descendants, moi, mon demi frère et nos enfants et les enfants de nos enfants... Lui seul avait les capacités de mener à bien cette grande oeuvre et je suis fière qu'il l'ai fait aussi bien. Son récit me passionne. Il me passionne tant que j'ai eu le malheur d'aborder le sujet à table...
Ma mère nous prends pour des solitaires, des loups, (non, les loups vivent en meute), plutôt des vieux ours bougons ! Pour elle, je suis l'exhibitionniste égocentrique, pour elle, il est le bluffeur qui utilise des mots savants dont il aurait appris l'orthographe aux toilettes. Elle n'a absolument aucune considération pour nos écrits qu'elle n'a même pas lus... Nous ne sommes rien de plus que des scribouilleurs... Grand bien m'en fasse ! Lui a trouvé de quoi remplir noblement ses vieux jours, j'ai trouvé mon salut dans ce journal, le seul à égayer mes samedis soirs solitaires... Nous avons tous deux trouvé notre salut dans l'écriture, elle cherche encore le sien dans un tourbillon de sorties, dans une agitation permanente où elle ne se retrouve pas... Mais cela me fait mal, j'aurai aimé qu'elle comprenne, qu'elle m'encourage, qu'elle me bénisse, au lieu de ça je la regarde souffrir impuissante, soi disant par ma faute et non seulement je ne la sens pas bien mais je ne sais pas comment l'aider à s'aimer plus, à m'aimer plus...
Comme dirait Alain, vite, vite, Charmed va commencer, je dois vous quitter ! J'ai prévu d'enchaîner avec la vie de Marianne sur arte (d'après l'œuvre de Marivaux que j'ai adoré lire pendant ma période "calculs rénaux") Et oui, je crois qu'on peut remercier Scrib qui vient de nous éviter à tous, l'achat du télé Z héhéhé... Bisous et bonne soirée !
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