Vendredi 01 Février 2002
"Il était tellement obsédé qu'à la fin il sautait même des
repas."
Pierre Desproges
21h53 : Je suis morte, morte, morte
Où on en était déjà ? Je suis perdue tellement y'aurait à dire ce soir... La journée d'hier fut si longue qu'elle s'est terminée ce matin à 10h ! Mon dieu mon dieu, mon dieuuuu... Hier, jeudi, était une faste journée ! J'ai retrouvé Thalie pour le déjeuner. Heureusement que son idée de snack bio/nature était alléchante car la prévision de mon rendez vous avec les 3 pontes de l'agence ABC me torturait le ventre. Un grand jus pressé et un sandwich suédois au chèvre accompagnés des dernières nouvelles de Thalie m'ont fait beaucoup bien. Avant de la rejoindre j'étais passée dans un Séphora essayer un parfum pour lequel j'ai eu le coup de foudre récemment. Je me suis dite que si cet entretien portait ses fruits je me l'offrirai comme suprême récompense ;o) Après avoir quitté ma copine je suis allée rencontrer mon destin. La responsable du trafic de l'agence m'a beaucoup plue et je pense avoir fait bon effet. Après que la directrice de création m'ait chaleureusement accueillie avant d'aller en réunion j'ai rencontré son alter ego, un directeur de création anciennement directeur artistique rondouillard, avenant et jovial que j'ai trouvé particulièrement "aware". Il m'a accordée une heure et demi d'entretien. Il a adoré mes pubs radio, mon book, notamment celle pour PlayStation parce, paraît il, j'avais eu, 6 ans avant un de ses employés, une idée très créative d'après lui et vachement mieux exploitée dans ma pub que dans celle du dit collègue. Imaginez vous qu'il a fait venir le type dans son bureau pour lui montrer mon travail ! Génial... Suis pas encore dans la boite et j'ai déjà un ennemi arf... Je plaisante :o) Enfin bref, ça s'est très bien passé finalement ce rendez vous... Quand je suis sortie de là, je jubilais. Le directeur de création m'a très nettement fait comprendre qu'il m'appréciait autant que son alter ego féminine et qu'il y avait de grandes chances qu'il me propose quelque chose... Je me suis jetée avidement sur ma nouvelle bouteille de parfum : "Pi", de Givenchy. C'est a priori un parfum pour homme mais... Fiouuu... Quelle fragrance sur une peau de nana ! Bien m'en pris d'ailleurs de m'offrir ce présent car vers 18h, le directeur de l'agence me rappelait pour me confirmer que j'étais "embauchée" ! L'agence doit m'appeler très prochainement pour me faire une proposition financière et je commencerai le 4 mars... Qu'est ce qu'on dit à sa Scribouilleuse ? Héhé... Vi ! Bravo :o) Cerise sur le pancake, le directeur veut rencontrer Alice afin qu'il jette un oeil à son book. Il envisage éventuellement si son profil lui plait de nous embaucher en "team"... N'est ce pas que ça serait fou ??!
Euphorique j'ai retrouvé par contre chez moi une Alice mortifiée qui venait me demander asile pour éviter son ex qui décidément n'accepte pas la rupture. A peine était elle rentrée hier de province qu'il ne lui a laissé pas moins de 17 messages sur son répondeur de portable ! Je trouve que pour une relation "distante" de 3 semaines ce jeune homme de 29 ans se comporte de manière assez immature... Toutes les deux minutes il appelait, laissant des messages tantôt larmoyants tantôt colériques et ma pauvre Alice n'arrivait plus à en voir le bout. Du coup elle a dîné à la maison de même qu'elle s'est douchée et habillée de mes fringues pour rejoindre nos amis pour la soirée. Gurty, qui m'avait appelé la veille pour m'annoncer que la soirée d'hier tenait toujours me glissa ostensiblement qu'il venait de rompre avec sa copine... Bien qu'ennuyé d'avoir fait de la peine à une gentille jeune fille il ne m'a pas paru plus contrit que ça... Nous le retrouvâmes donc pour boire un verre avant d'aller au Tchou Tchou où j'appris, bien trop tard, qu'il s'agissait d'une soirée dont le thème était "les fantasmes"... Bien, bien, bien, bien, bien... Comment vous dire ça de manière peu brutale...? Je n'ai pas apprécié pleinement cette soirée... :o) Toujours au carré vip jouxtant les strip teaseuse et strip teaseur, nous avons bénéficié d'un spectacle assez "avilissant". Ces femmes et cet homme qui venaient à la table des clients les aguicher en petites (toutes petites) tenues pour qu'on leur glisse quelques euros dans la ficelle m'ont inspiré surprise puis répulsion surtout lorsque l'unique mâle de cette étrange confrérie est venu s'asseoir sur mes genoux en posant d'une main ferme les deux miennes sur son torse rasé (ça piiiique !!!) enduit d'une couche considérable d'huile rance de monoï... Au début, Gurty et Alice à mes côtés, la scène, à voir, était plutôt drôle mais elle est vite devenue pénible quand il a commencé à m'embrasser... Beuuuurk... Ne sachant pas quoi dire à cette tête bovine qui me soufflait son haleine de coconut pourrie dans les bronches je lui dis tout de go(go) : "Heu, et sinon, t'as fait quoi comme études ?" ce qui l'a fait exploser de rire, lui ainsi que tout le monde autour. Ben quoi ?? ça ne me faisait rien à moi de le voir frotter son petit string sur mes cuisses. Héhé... Grand mal m'a pris de le faire rire car après il s'est pris d'amitié pour la fille hilarante que je suis et est revenu me voir plusieurs fois alors que je lui avais pourtant dis 20 fois que je n'avais pas de "billet" sur moi... (ouais, quoi, pas la peine de me fouiller !)
Je dois dire que, par contre, j'ai plutôt apprécié quand Gurty a joué à son tour les gogo dancer et qu'il a tombé la chemise. Lui et ses amis étaient assez déchaînés et on s'est tout de même bien marré :o) La preuve en est que nous avons quitté les lieux vers 5h du matin... Tous aussi claqués que les fesses du strip teaseur. Ce qui n'a pas loupé c'est qu'après avoir raccompagné Alice, Gurty m'a proposé le café de l'aube chez lui. A la place du café nous nous sommes couchés. Nous n'avons pas fermé l'œil et Gurty est parti travailler vers 9h sans avoir récupéré une minute de sommeil. Je me demande dans quel état il a passé cette journée... Nous nous sommes câlinés tendrement, avons longuement parlé, ri, chahuté et parfois même pleuré... Quelques minutes éprouvantes émotionnellement, importantes certes, tendres indéniablement mais en aucun cas décisives quant à notre avenir commun qui n'est toujours pas d'actualité... J'ai passé le seuil de ma porte vers 9h30 et à 10h, heure à laquelle la perceuse du dessus commençait sa journée et ma voisine ses gammes de piano, je me suis endormie. Vers 14h30 le téléphone m'a réveillé. L'agence ABC me demandait des renseignements pour mon embauche. Nous rencontrons Alice et moi de nouveau le directeur de création vendredi prochain concernant le projet d'embauche éventuelle d'Alice, mon cas à moi étant déjà adjugé vendu. Après un moment Nutella, Alice est venue me prendre à la maison pour aller à la danse. Nous étions totalement HS en rentrant dans la salle mais après une heure de souffrance d'échauffement et de torture je n'étions plus que des ectoplasmes... Je viens de finir de dîner. Valentin m'a appelé pour me dire "mets ton manteau et descends, je suis juste à côté de chez toi". Mouaaaaaarf... Même pas en rêve ! Je finis cette entrée et je me liquéfie dans mes draps ! Je le verrais sans doute demain, nous allons au ciné avec Mike et Alice voir Astérix et sans doute irons nous ensuite le supporter dans le match de basket qu'il disputera demain soir. A chaque jour suffit sa peine :o)
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