Dimanche 06 Janvier 2002

"Si on ne construit rien sur des regrets, par contre on bâtit sur des résolutions."
Anne Bernard

 

15h08 : Mon petit doigt me trompe rarement, lui

Faites moi plaisir, laissez moi parler de mes doutes, de mon mal être sans chercher à me réconforter. Arf, vous savez que ça va mal quand je vous demande de ne pas m'écrire... Incorrigible Scrib qui ne peut vivre deux jours de beau temps sans qu'un jour de tempête vienne se glisser au milieu... Quand je suis partie rejoindre Alice, Nicole, Mike et leur deux voisins vers 20h j'avais un méchant coup de barre. La tête me tournait, je n'avais rien avalé car seuls me nourrissaient mes souvenirs de la nuit passée. J'appelais Annab qui me dit qu'elle, Jules et Tom dîneraient finalement avec leurs amis de leur côté et qu'on se retrouveraient ensuite du côté des Chants Zélizés. Je parti donc boire 10 cafés chez Alice où l'ambiance battait son plein. Nous nous sommes commandé des pizzas auxquelles je n'ai pas touchées. Une certaine brume glacée m'enserrait de plus en plus le cœur. Cette impression diffuse que maintenant que Cédric avait "consommé" je ne l'intéresserai plus ou pire encore que j'avais passé hier "un test décisif" que j'avais raté cet examen, devenant ainsi quelqu'un sur qui on ne fantasmera plus et dont on ne sait pas comment se débarrasser... Je n'ai pas dit un mot de la soirée (chose exceptionnellement alarmante...) Finalement après deux coups de fil à Cédric qui me disait qu'il était sur les Champs lui même, une fois au Virgin, une fois au restaurant, nous partîmes au Latina Café un très bel endroit où la salsa et la caïpirinia coulent à flot. C'est Cédric qui nous avait recommandé ce lieu de perdition en disant nous rejoindre très certainement après son dîner. Une fois payé les 16€ de l'entrée, je restais scotchée à mon portable, attendant le coup de téléphone d'Annab devant nous retrouver dans les quelques prochaines minutes et bien sûr celui me confirmant l'arrivée de Cédric.

 

C'est Annab qui téléphona la première. Devant l'énorme file d'attente du Latina et relativement fatigués, elle et Jules avaient décidé de finalement rentrer. Je ne vous cache pas que j'ai été déçu d'avoir loupé ma copine et mon moral s'est encore cassé la figure d'un étage... Il faut dire qu'Alice et sa meilleure amie Nicole fusionnaient d'une telle complicité que je n'avais aucun mal à rester en retrait à broyer de sombres pensées sans déranger personne. Mike essayait par tous les moyens de me rendre le sourire mais ses procédés ont échoués. Je scrutais la porte, m'attendant à chaque instant à voir entrer Cédric, mon portable dans la main toute prête à dégainer à la première secousse du vibreur... A deux heures du matin, complètement gelée d'avoir attendu devant la porte (le seul endroit où je captais) je me décidais à envoyer un sms à un certain Cédric qui devait depuis maintenant bien longtemps avoir fini de dîner ! "Ici c'est le feu chiquito !! Vous en êtes où ?" Ce à quoi j'eu cette réponse, 10 minutes plus tard : "j'me rentre, j'ai mal au crâne"... J'avais utilisé mes dernières forces pour sortir ce soir dans l'espoir de passer une belle soirée entre amis avec éventuellement le petit supplément de croiser le regard de celui avec qui j'avais partagé un beau moment la veille et résultat la soirée fut un fiasco total... J'en aurais pleuré si je n'avais eu si peur de m'endormir ce-faisant... Comme Alice, Nicole et Mike étaient en forme nous n'avons pas décollé avant 4h du matin. J'ai trébuché 10 fois sur le chemin du retour tant j'étais écœurée de fatigue. Je me suis bien tard écroulée sur mon lit où enfin les larmes ont coulé, aussi réparatrices qu'un petit déjeuner à Royan. 

 

Thalie m'a réveillée, sans le faire exprès (on la comprends à 13h30 ! ;o) et je me suis dirigée d'un pas lourd vers la cuisine. Y trouvant maman je lui dis "il n'est pas venu". C'est là que mon cœur s'est brisé en mille morceau. Maman m'a dit : "bon, écoute, je crois qu'il faut tourner la page, il me semble que le message est on ne peut plus clair". Je ne saurais vous expliquer... Qu'elle dise ça, elle, ma mère, c'était un peu comme si le pire des connards m'avait sorti : "mais ma pauvre fille tu n'as donc pas compris que tu t'es faite baisée dans tous les sens du terme ?? Mathieu, tu te rappelles ? ça ne t'a donc pas servi de leçon ? T'es vraiment trop conne !" J'ai vraiment l'impression d'être d'une naïveté crasse et qu'en même temps je me méfie de tout. Ca peut paraître incompatible mais si je vous dis que je m'inquiète là où je ne devrais pas et que je tombe en même temps dans des panneaux vieux comme mes robes vous comprendrez un peu mieux... Si Cédric rappelle, ou se manifeste d'une quelconque façon "attentionnée" (ce qui m'étonnerait fort vu la netteté du message d'hier soir) je pourrais dire que je me suis trompée mais je parierai mon doigt sur le billot qu'il ne paraîtra plus devant moi. Je le sens. J'ai ce don. Je suis une parfaite conne (et comme dirait mon père : "je ne vous demande pas d'approuver" arf) Je n'ai jamais réussi à cerner Cédric, par moment il est simple à comprendre, limpide, ses réactions sont celle d'un type plutôt sérieux, stable et qui aspire à fonder une famille et antagonisme puissant il se comporte parfois comme le dernier des salopiots, des goujats, des fourbes, des lefs, des impolis 3 étoiles ! Constat du jour : je me fais toujours autant balader en amour... Pff... Je sais ce que vous pensez : il était peut être juste fatigué, il avait mal à la tête, je ne dois pas vendre la peau de l'ours et toutes ces conneries. Moi je vous dis ce que je ressens. Même gentil je n'ai jamais ressenti de clic de son côté. Ce type ne ressent aucun sentiment pour moi, il s'amuse, il passe le temps... 

 

Je n'ai plus envie d'écrire aujourd'hui, juste envie de ne pas quitter ma chambre, d'éteindre l'ordi, et de continuer ma lecture du Père de nos pères en m'arrêtant de temps en temps pour faire la liste de tout ce qui merde dans ma vie en ce début d'année... La fatigue, l'écœurement sans doute m'en dicteront chaque item. ça sera bien ainsi, demain il fera jour et je continuerai de me fourvoyer allégrement voyant noir ce qui est blanc et réciproquement...

 

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