Vendredi 07 Décembre 2001
"A l'égard de la propriété, de l'amour, de la fortune et du succès,
j'applique "la règle des Dudu" : rien n'est dû, rien n'est durable."
Philippe Bouvard
13h55 : Il y a un an...
Il y a un an le ciel me tombait sur la tête. Les murs s'écroulaient autour de moi, les fêtes me souriaient d'un air torve et la glace encerclait mon cœur que tentaient de dégeler d'amères larmes... Un an plus tard je suis là, fidèle au poste, entourée et choyée par mille ami(e)s avec qui je peux totalement être moi-même, j'ai un job et un amoureux plein la tête. Toute la matinée j'ai accompagné maman faire ses livraisons. Hier elle a oublié ses clés dans la voiture et on a du casser une de ses glaces pour les récupérer. (Ben non, plus de rechange puisque le double a été cassé avant hier :o( Alors j'ai joué les doberman et j'ai gardé la voiture pendant qu'elle s'activait à droite et à gauche. J'ai eu droit à un gros baiser pour ma peine ;o) En rentrant j'ai envoyé ma brochure à Nicole qui doit me dire dans l'après midi ce qu'elle en pense. Cédric commence à pas mal me manquer et j'ai hâte de le retrouver en "live" ou sur le messenger. Il rentre demain :o) Quand j'en aurai fini avec ma job j'irais rejoindre Alice pour ensuite retrouver tous les autres au resto. Après le resto nous rentrerons chez Alice pour regarder le dernier Ally que je n'ai pu voir hier pour cause de réunion de famille et nous essayerons de ne pas veiller trop tard. Je sentirai presque Alice sur le bord de tomber malade... Faudrait qu'elle dorme un peu plus la minette ! A l'heure qu'il est Annab est à Rennes, elle passe un entretien. Je pense bien fort à toi ma belle Anna ! :o) Hier soir j'ai eu le plaisir de parler à Mimi. A chaque fois que j'entends son petit accent québécois il me tarde encore plus de la revoir au printemps !! Elle est en train de finir son cursus universitaire. Grand moment que j'aurais aimé partager avec elle plus que par téléphone :o(( D'autant qu'elle aussi vit les affres d'un amour compliqué, héhé, on est pas copines pour rien ;o)
Elle marche à petits pas pressés, elle doit avoir 85 ans et se sert de sa béquille comme d'une aide psychologique plus que d'une troisième jambe au cas où les deux autres flancheraient. Je la regarde depuis la voiture, elle s'arrête devant l'étal des fruits et légumes du Proxi. Je ne l'ai même pas vu y rentrer, juste en sortir, ce qui me semble une éternité plus tard. Elle a un petit sac en plastique qu'elle serre contre elle. Je distingue sans mal ce qu'il contient. Mamie Proxi vient d'acheter deux paquets de galettes Mont St Michel... Je pars à rêver. Elle reçoit peut être ses petits enfants ce week end. Elle mettra ses galettes pur beurre dans une assiette blanche en faïence bordée de "doré" et leur tendra en disant d'un voix chevrotante : "tenez les enfants, prenez, prenez..." Elle est si frêle et trottine si vite avec ses cheveux bleutés que le vent décoiffe... J'ai une soudaine envie de réchauffer sa fragilité en la serrant dans mes bras. Mais déjà elle s'engouffre dans une entrée. Mamie Proxi a disparu. Je reprends mon livre et respire un grand coup et réalisant combien ce matin le ciel est d'un bleu pur. Si pur. C'est t'énOrme...
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