Jeudi 19 Juillet 2001
Montréal : J-12 !
"Il tournait dans son désir, comme un prisonnier dans son cachot."
Gustave Flaubert
11h37 : Déjà mais pas tout à fait encore
Il en est ainsi de toute chose. Tout arrive trop vite mais rien n'est encore consommé et il faut finalement toujours attendre. Plus que 12 jours que je redoute de vivre autant que j'aspire à les voir expirer tout en lenteur. 12 jours pour tout faire quand j'ai envie de vivre à 2 mètres l'heure... Ce matin je me suis occupée de ma mutuelle. J'ai téléphoné à la MACIF qui me propose une formule intéressante, d'autant que pour l'assurance voyage, elle m'annonce que je bénéficie de celle de mes parents en habitant encore sous leur toit. J'ai également appelé la mutuelle de mon ancien travail et j'ai appris que j'en bénéficiais jusqu'à la fin du mois (c'est déjà ça, non ?) Il faut donc que je réfléchisse à quand souscrire pour la suivante. ça doit vous paraître compliqué comme je le raconte mais "ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" et je conçois tout cela très mal. Hum. Je résume pour moi même, vous permettez ? Alors... Jusqu'au 31 juillet j'ai une mutuelle + la sécurité sociale, le mois suivant je suis prise en charge en cas de pépin ET par ma cb ET par l'assurance de mes parents. Étant donné que, quand on souscrit une mutuelle individuelle elle est active le 1er du mois suivant, j'ai tout intérêt à m'éviter de payer un mois de trop en m'inscrivant à mon retour de Montréal, c'est à dire autour du 29 août pour une assurance effective le 1er septembre... Hum. C'est à peine plus clair héhé. ça m'ennuit cette histoire car si, comme je l'espère, je trouve rapidement du travail en septembre, je risque de payer deux mutuelles en même temps, c'est à dire celle de la Macif + celle de mon travail. Quoi que... La téléphoniste m'a dit que si j'étais absolument obligée de payer celle du travail je pouvais alors résilier l'individuelle... Olala, quelle embrouille ! C'est pas grave j'ai tout noté et je demanderai conseil aux parents ce soir...
Ce que ça peut me monter au crane ces histoires d'adultes à la c.. ! Oh, mais il est déjà tard et je dois commencer à me préparer pour mon rendez-vous du début d'après midi avec Henri. Je pense repasser par le vidéo club au retour pour y louer "Le roi danse" qui vient de sortir en k7 (avec le très super Benoît Magimel ;o)) Je reviendrai avant ce soir vous raconter mon après midi, en attendant, désolée pour cette entrée très "perso" :) et à tout à l'heure.
19h11 : Coup de pompe magistral
Le mot délice a été inventé pour parler du "Fumoir", le salon "très classe" où j'ai passé l'après midi en la très charmante compagnie de Sir Henri. Le Fumoir est situé à deux pas du Musée du Louvre et de l'église St Germain de l'Auxerrois. C'est un endroit confortable et ouaté où l'on peut feuilleter un livre de la bibliothèque en s'enfonçant dans de profonds canapés Chesterfield bordeaux, boire un cocktail, un thé Mariages Frères ou déguster une salade. De 11h à 2h se succèdent le brunch, le goûter et le cocktail dînatoire. Nous avons testé le Maté argentin dont le goût corsé (ce n'est pas du thé mais des herbes infusées "yerba", de la famille du houx) Cela m'a plutôt déplu alors qu'Henri a tout bonnement adoré. Par contre nous étions deux à apprécier la petite tasse ronde et noire en forme de calebasse (la maté) et la paille en argent (la Bombilla) avec à un bout un orifice en forme de fume cigarette et à l'autre une minuscule passette à thé. Le tout étant accompagné d'une divine petite théière et d'une assiette de toast "confiture maison"/ beurre qui ont fait mon bonheur. Nous avons beaucoup fumé dans ce fumoir en parlant de mille et un sujets futiles ou plus profond. Je lui ai remis quelques présents Muji qui ont eu l'air de lui plaire beaucoup et, exceptionnellement, j'ai réussi à le ruser en payant nos consommations grâce à une stratégie digne d'un passable James Bond. Ouf, mon coup a fonctionné à merveille ! Il parait qu'on ne l'y prendra plus ;o) Bref, une très agréable après midi, d'une classe folle comme je les aime. J'ai eu beaucoup de mal à quitter Henri, d'abord et surtout parce que j'aime beaucoup sa compagnie, mais aussi parce qu'avec les 4 tasses de Darjeeling ingurgitées (très dur à dire le Darjeeling ingurgité ! :o) j'ai eu grand mal à rentrer chez moi, belle outre pleine que j'étais. J'ai tout de même, dans un souffle, passé la porte du vidéo club pour y louer "Le Roi danse". Ce soir, comme un polochon de plume je vais m'affaler et voir cette belle histoire de musique et de royaume soleil... Je suis exténuée, et je ne tiendrai pas bien longtemps... Bonne nuit ;o)
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