Jeudi 25 Janvier 2001
"La différence entre un auteur et un grand auteur.
Le premier est un bon écrivain, le deuxième est un bon écrivain d'1 mètre 90"
(je ne préfère pas vous dire de qui est cette phrase héhé...)
12h46 : Le vent m'a tourné la tête...
Je reviens de chez le coiffeur où je suis allée chercher Nona... (on dirait qu'elle a quitté la boutique avec le casque chauffant sur la tête tellement il lui a chargé la tête de laque hahaha !) Cela m'a donné envie, à moi aussi, d'aller me faire colorer les cheveux, j'ai envie de revenir à ce roux acajou foncé qui, parait il, me va si bien... J'irai plus tard dans l'après midi... Grande nouvelle en rentrant, j'ai eu mon chèque ! Apparemment on en a déduit quelques sous (pour la retraite et autres conneries j'imagine, enfin... *résignée*)
Je vous raconte ma soirée d'hier ? Sachez déjà que "Cast away" est un film grandiose ! Tout simplement... Tom Hanks est magique de vérité, le crash en avion du début est époustouflant et quand il perd son ballon en plein pacifique à la fin, j'aurais presque, à sa place, lâché mon radeau pour sauver mon ballon "Wilson"... On a mal quand le héros se blesse, on se réjouit de ses petits exploits quotidiens, on rit de ses maladresses et on a les larmes aux yeux devant sa fréquente détresse... Ce film est bouleversant ! J'ai retenu deux morales dans cette aventure humaine. La première, évidente, quand au buffet de fin on lui demande "s'il n'a besoin de rien" alors qu'il est rendu chez lui après 4 ans, seul sur une île, dénué de tout et qu'il s'extasie devant un briquet alors qu'il s'est écorché les mains à essayer d'allumer un feu de fortune. La deuxième morale a résonné d'une étrange façon dans la caisse claire qui me sert de cœur quand Tom Hanks dit après avoir perdu sa "femme" pour la deuxième fois : "Il faut continuer de respirer, on ne sait pas ce que peut nous apporter la marée..." On croit que tout est perdu, mais on respire quand même parce que la vie nous dicte d'obéir à ses codes et puis l'impossible surgit : on se croit perdu, et le miracle arrive... Deux bouées de sauvetage pour notre héros, la première : une carcasse d'avion qui lui sert de voile, la deuxième : une jeune femme rousse à la croisée des chemins... J'ai hâte de savoir ce que va m'apporter, à moi, la marée... (j'espère que ça sera pas un "thon" héhéhéhé)
Non, sans rire, allez voir ce film, c'est une leçon de vie magistralement servie par le seul acteur capable de jouer "la solitude", Fanfan avait raison...
Pour tout vous dire, j'étais "à fond" dans le film ! Entre Russel et moi, un paquet géant de M&M's et vogue la galère, Tom et moi ne faisions qu'un... Jusqu'à ce que la voisine de Russel lui dise : "vous pouvez dire à votre amie qu'elle parle moins fort ?" Figurez vous que sans m'en rendre compte, je parlais toute seule, et fort encore !! Oops... Pardon ! J'étais dans le film et j'avais mal pour Tom ;o) Sur le retour, (à pied, bien entendu), j'étais tellement éprouvée par la projection que je suis bêtement tombée par terre, oui, oui, en pleine rue ! Hahahaha... Russel me parle, mon pied vrille dans une crevasse goudronnée et vloum, plus personne ! J'avais beau m'être fait mal aux genoux je ne pouvais pas me relever tellement je riais ! Quelle nunuche je fais parfois :o)
18h01 : cinq heures chez le coiffeur...
Mais le résultat vaut le coup ! Mes cheveux rejettent toutes les couleurs depuis le décapage qu'ils ont subi l'année dernière, c'est pourquoi l'acajou profond que j'avais espéré n'est apparu qu'après être passé par toutes sortes de rouges flashy qui ne me plaisaient vraiment pas ! J'ai le cuir chevelu en feu, la tête comme une pastèque mais je me sens belle :o) enfin !
Mon commanditaire vient de m'appeler... Il paraîtrait que 50% du travail serait à corriger (il l'a fait lire à deux collègues...) On attend le verdict de l'éditeur pour que je m'y remette, ou non... Grrr... Y'a fort à parier que je vais devoir m'y remettre ! Ils ne se rendent vraiment pas compte du boulot créatif, du temps et de la difficulté de la tâche qu'il me demande, surtout pour les pauvres 4670 F qu'ils me paient ! Arg... Ma tête n'en peut plus... Je vous laisse, faut que j'avale un truc sinon je vais tomber dans les pommes, et là, ça ne sera vraiment pas drôle... Faites que l'entretien de demain matin fonctionne, parce que là j'ai vraiment l'impression de travailler pour un tueur à gages qui veut ma peau et qu'il me rackette tout bonnement... Arg... Fichu contrat ! Ils me tiennent...
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