Lundi 26 Mars 2001
"Qu'importe le temps
Qu'emporte le vent
Mieux vaut ton absence
Que ton indifférence."
Serge Gainsbourg
10h15 : Bon lundi à tous !
Moi j'en profite, c'est ma dernière semaine avant le grand saut dans la vie active ! Je me suis faite tomber du lit exprès (quand je vous disais que j'étais maso héhé) j'avais mis mon réveil à 9h, j'ai décoincé à 9h30 (8h30 heure d'hiver, notez le !) C'était un véritable supplice parce que bien que couchée à 1h "à peine" pour cause de fin de lecture de "l'importance d'être constant", je ne me suis pas endormie avant deux ou trois heure... Ouille, ouille, ouille !! J'espère que ce soir, je tomberai comme une mouche entre mes draps afin que demain, à 9h toujours, je me lève plus fringante ! Y'a sûrement des lecteurs nord américain à qui je ne vais rien apprendre, mais à tout hasard, pour mes potes français qui vivent dans la Creuse ou le Larzac, je voulais signaler ici que mon chouchou de Gladiator a récolté 5 Oscar dimanche soir au Shrine Auditorium de Los Angeles. Meilleur film, meilleur acteur... La meilleure actrice étant la très charmante Julia Roberts oscarisée, elle, pour son rôle dans Erin Brockovich (que nous avons vu et apprécié n'est ce pas ? :o)
Je baille devant mon bol de lait, la luminosité des nuages me picote les yeux, je fais des erreurs de frappe toutes les deux secondes... Je suis fatiguée... Bon si je vous parlais de love stories ? Quelques petites anecdotes légères pour bien commencer la semaine ? Okidoki, c'est parti... Les amours de la Scrib en UK, ça vous va ? D'abord, Bruce... Pas Bruce Wayne hein ? Je ne connais pas personnellement ce multimilliardaire qui vole. Non, non, Bruce "Mackey" qui fut mon professeur de conversation anglaise pendant 3 semaines alors que je faisais un stage intensif au campus de Ramsgate pour me perfectionner dans cette matière où j'étais abonnée au 10/20... Je peux vous dire que j'y ai mis du cœur à l'ouvrage ;o) Bien sûr, je ne l'ai pas dragué, enfin, pas en dehors des cours... Ce qui me plaisait, c'était de le faire devant toute la classe ! J'aimais beaucoup ramener le sujet sur "4 mariages et un enterrement" parce qu'il était évident que Bruce ressemblait énormément à Hugh Grant... ça le mettait terriblement mal à l'aise et c'était très amusant de le voir bafouiller et rougir devant tous ses élèves (venus d'Espagne, d'Allemagne, de Suisse, de Pologne...) On a été sage pendant tout le stage, les conversations anglaises devenant de plus en plus chaudes au fur et à mesure que le temps passait. A la fin je ne me donnais même plus la peine de m'exprimer en anglais, je prenais la parole en français, parce que Bruce ne semblait pas comprendre un traître mot de ma langue, ce qui rendait à mon sens, les choses encore plus amusantes... Je lui faisais des clins d'œil, ce qui faisait beaucoup rire ma petite classe de 12 personnes... Ahhh c'était le bon temps !
Vint le moment, où, comme toute chose, ce jeu prit fin... Lors de la fête d'adieu des pensionnaires, Bruce m'invita à danser. Au milieu de tous les élèves, il me susurra à l'oreille, dans un anglais quelque peu altéré par le Brandy, que maintenant qu'il n'était plus mon teacher... ahem, ahem... Nous allâmes boire un autre verre en ville, dans cette pauvre petite station balnéaire pleine de pubs enfumés divins et ce n'est qu'après m'avoir embrassé qu'il me parla... En français... Diantre, diable, fichtre ! Bien qu'avec un accent plus que prononcé, le teacher maîtrisait parfaitement notre belle langue (j'aurai déjà me douter de ses capacités en langue française plus tôt, mais j'avais d'abord pensé à un don du ciel...) Je n'ai rien ensuite de bien croustillant à vous raconter, désolée pour cette fin en eau de boudin, mais je n'avais que 16 ans, et lui, 30... Nous nous écrivîmes longtemps et jusqu'à cette année, j'ai reçu tous les ans une belle enveloppe rouge pour la St Valentin... Il me raconta longtemps l'effet surprenant que cette audacieuse petite française avait eu sur lui et cela suffit à la beauté de l'histoire...
Ma deuxième love story anglaise se situe quelques années plus tard, toujours à Ramsgate... Désœuvrée de voir que mon teacher ne faisait plus partie des effectifs du campus, je me rabattais sur la petite boite de nuit de la ville, qui portait le nom évocateur de "Blind date". Cette "disco" comme on dit là bas, avait le délicieux attrait de posséder une terrasse donnant sur la plage, et c'est là que je rencontrais Oscar Hopkinson. Rien à voir cette fois avec Mr Bean, l'Atkinson hum... (Me faudrait des cymbales pour ponctuer mes blagues pourries comme dans les one man show américains arf ! ) Celui là, croyez moi ou non, était la réplique de ce top model très à la mode cette année-là, j'ai nommé le beau Werner ("Ne copiez pas, innovez !" Hugo Boss...) Bon, j'avoue que s'il n'avait pas été saoul et si je n'avais pas été "une petite française", rien de tout cela ne serait arrivé... Mais il se trouve que j'étais française et qu'il avait un coup dans le nez ! Au bout de 10 minutes de conversation anglaise (merci Bruce) le jeune homme me demanda en mariage et m'offrit une de ses bagues (bah oui, ça tombe bien, il en avait un paquet) Il s'agenouilla et tout le tralala... Fortement impressionnée par cet anglais... qui ne tenait pas l'alcool, je décidais de le revoir le lendemain, afin de lui rendre sa bague (me doutait bien, qu'une fois dégrisée, Cendrillon changerait d'opinion...)
Le lendemain donc, je retrouvais un jeune homme charmant, plein d'inhibitions, timide, presque timoré et affreusement gêné. On le comprend et on l'excuse, bien sûr ;o) Mais curieusement, tout gêné qu'il soit, il ne venait pas pour récupérer quoique ce soit et je possède toujours sa bague, mais plutôt pour savoir s'il n'avait pas été trop odieux avec moi, et si, par hasard, on avait pas couché ensemble ! Je le rassurais sur ce dernier point lui disant que si lui était bourré, moi je ne l'étais pas, héhé... S'en est suivi une longue promenade sur la plage qui s'est terminée en baiser... Hum... Cette fois, il était bien à jeun... ennbeulibibol !
L'intérêt de ce flirt ne recèle pas, cette fois encore, dans de scabreux détails et je m'excuse bien bas vis à vis de mes lecteurs cochons... ;o) Oscar est venu, une fois me "visiter" à Paris. Je l'avais invité à goûter nos viennoiseries françaises accompagnées d'un beau chocolat chaud. Il s'horrifia de nous voir, ma copine et moi, tremper nos croissants dans le chocolat mousseux, nous signifiant d'un air dégoûté que seuls les "paysans" faisaient ça ! A peine 5 minutes plus tard, très simplement, il me demanda un magazine pour aller aux toilettes ! Ah c'est vrai que le bon goût anglais, c'est quand même autre chose ! :)
18h35 : Non, mais l'hallucine !
Béca devait dormir demain à la maison, on avait prévu une pure soirée pyjama, avec glaces, k7, essayage de fringues, surf, parlote jusqu'au petit matin. Pour arrondir les angles, j'ai même du téléphoner à son copain pour lui "demander la permission" pour que Béca vienne. Ce type est un tortionnaire ! Aussi curieux que cela puisse paraître, il a dit non ! Sous prétexte qu'il n'a pas confiance en sa copine, sous prétexte qu'il croit qu'on va ramener des mecs et faire une partouze générale, il ne veut pas ! Non, mais je rêve, i dream, j'hallucine ! 20 ans que je connais la miss et à 14 ans on avait moins de mal à convaincre ses parents qu'aujourd'hui à convaincre son mec ! D'ailleurs, en fait, on lui demandait même pas son avis ! On était toute contente à la perspective de demain soir, mais comme elle vit avec lui, on a trouvé poli de lui """"""" (entre guillemetssss !!!!) demander son avis. Monsieur impose son veto, le couperet tombe : "Si tu y vas alors que j'ai dit non, je te plaque ! " Rooooo le bouffon !! D'la merde oui ! Je serais à la place de Béca, je déménagerai sur l'heure ! Je lui ai d'ailleurs dit ce que j'en pensais, et dieu soit loué le haut parleur était branché ! Paf, ça t'apprendra, Pinot simple flic !
Je sais que Béca n'en peut plus de ces incessantes réactions dictatoriales, je sais aussi, parce que je la connais bien, qu'un jour ou l'autre ça va péter ! Le petit gars ne va pas s'en remettre ! Elle vient d'ailleurs de lui en donner un avant goût : "Mais tu sais qu'un jour ou l'autre je vais partir parce que j'en peux plus moi !", l'autre : "ouais c'est ça fais moi du chantage !", elle : "c'est pas du chantage, c'est de l'intelligence, tu peux pas comprendre !" Oulalalalala... Bon, d'un autre côté, je le comprends un peu le bougre. Il a découvert dans son portable le numéro de Dean, comme "ayant été composé" et du coup, il voit son fantôme à tous les coins de rues... J'ai souffert de cette jalousie qui bousille tout, c'est aussi pour cela que Silvio m'a quitté. Nos relations se sont fortement dégradées le jour où j'ai découvert ce qu'il faisait dans mon dos sur le net... Je n'avais plus confiance et il en a souffert, on s'est fait du coup beaucoup de mal, alors qu'au fond, on s'aimait bien... Pour la première fois, ce soir, je peux être juge et voir objectivement les conséquences que je n'ai pas sues voir pour moi... Silvio, comme Béca aujourd'hui, se sont repentis en temps et en heure de leur méfait et ils ne comprennent pas que le copain et moi on en ait souffert encore longtemps après... Ils se sentent harcelés, suspectés, traqués et finalement finissent par nous haïr... Et nous, nous ne retrouverons la paix que le jour où nous aurons l'impression d'avoir égalisé en "fautant" à notre tour, spirale infernale qui ne mène de toutes façons, nulle part... J'ai d'ailleurs, à ce propos, moi même, failli céder aux avances d'un des types de la bande des Roberts, pendant le mois où Silvio m'avait laissé tomber. Je sais que j'aurais pu sortir avec ce gars, Silvio m'avait plaqué et un de nos anciens potes m'a dit récemment qu'il ne s'était pas gêné de son côté ce mois là pour aller "s'éclater en boite", pourtant je n'en ai rien fait. Le type de la bande des Roberts disait m'aimer, me disait qu'il avait envie de moi très régulièrement (arf !), qu'on allait se marier, il m'a même fait de beaux chantages au suicides quand, après m'être laissée un peu draguée, je lui dis que je n'aimerai jamais que Silvio... Il ne s'est rien passé entre nous mais cela a suffit (me sentir désirée) à me venger moralement du mal que m'avait fait Silvio en s'étant lui même aussi "laissé désirer" Argh, la jalousie est bien le poison le plus vicieux que je connaisse... (heu... Je vous ai déjà parlé d'Othello je crois ? ;o)
Grâce à l'histoire de ce soir entre Béca et son copain, je réalise beaucoup de choses... La première est qu'il ne faut jamais faire le premier faux pas ! La deuxième est, comme l'avait dit Tophe dans sa citation, qu'il faut pardonner définitivement la "faute" ou bien sacrer son camps dans la seconde ! Ne pas rester près l'autre rempli de remords... Bem aussi, en juin dernier me l'avait dit, j'ai essayé de toutes mes forces de résister à la rancune, j'ai essayé de pardonner et de repartir sur de nouvelles bases mais j'ai échoué, le ver était bien trop profond dans le fruit... Et puis surtout, Silvio n'a pas non plus tout fait pour m'aider à lui faire confiance de nouveau. Mais cela c'est déjà une autre histoire, c'est du passé et je n'en parle que pour me servir positivement de mes expériences afin d'analyser le présent et commettre moins d'erreur à l'avenir ;o)...
Conclusion de la conversation intra personnelle (héhé) : 1/Ne pas faire de conneries (si on en fait, c'est qu'on ne retrouve plus ce total épanouissement dans l'autre), 2/ si on fait une "vraie" connerie et qu'on aime toujours l'autre, tout faire pour apaiser ses doutes, lui montrer qu'on ne recommencera plus. 3/D'un autre côté et là, je parle vraiment de ce que je devrais faire à l'avenir : Être sympa pour éviter d'envoyer l'autre faire une connerie (eh oui, ça arrive qu'en se relâchant on ne fasse plus "vibrer" l'autre, qu'on s'éloigne de ce pour quoi on fut choisi à la base. Faut faire gaffe au relâchement, et ça on oublie trop souvent de le dire !!), 4/si connerie il y a, sonder le fond de l'âme de l'être aimé pour savoir si c'était une bêtise passagère que l'on peut essuyer ou non. 5/Si elle est gravée, si elle a fait trop mal, partir, quitter ! Avec l'expérience, il vaut mieux avaler le contenu de la coupe en une fois plutôt que de diluer le poison. 6/Si la bêtise n'est pas si grave, tourner vraiment la page, respirer un grand coup et oublier, vraiment, totalement, intimement, oublier !!!
Pfffiiouuu... Bon, ben, j'ai bien fait d'écrire ça, il faudra que je le relise si besoin est, un de ces jours pour faire le bon choix ;o) Merci de m'avoir lu, c'était ma petite "introspection" de la journée héhé... Bonne soirée à tous, je vous tiendrais au courant, si Béca se rebelle et me rejoints demain soir. Bye bye for now !
météo
intérieure du jour :
C'est le printemps...
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Elle se porte vachement meuh que l'autre celle là ;o)