Vendredi 27 Avril 2001  

 

"Le véritable exhibitionnisme consiste à montrer ce qu'on n'a pas."
Stanislaw Jerzy Lec 

 

10h00 : Tant de choses à vous dire…

Je viens de recevoir ma fiche de paie, là, à l’instant… Je commence à maudire les points retraite et autres tickets resto qui amputent bien tristement mon salaire, se montant au final à la très modique somme de 8 769.30 francs… Bon… Si je compte mes goûts de luxe, mes factures à payer, mes dettes etc… Et si je garde ma paie de mai pour mon voyage d’août, je crois bien que je suis forcée de rester au moins tout le mois de juin pour avoir quelques économies au retour de mes vacances… Allez, courage, plus que deux mois L… Ce matin, maman est partie en province, sa meilleure et plus vieille amie vient de perdre son mari. L’enterrement est pour cet après midi. J’ai, bien sûr, encouragé maman pour cette épreuve qui s’avèrera sûrement très pénible étant donné qu’elle connaissait et appréciait le mari en question. De plus, j’imagine que de voir sa meilleure amie en larmes (c’était un couple merveilleux, uni et très amoureux) ça ne va pas être facile à vivre… Je me mets à sa place. Si Chiara ou Béca venait à perdre un être cher j’aurais sans doute beaucoup plus de mal à les consoler que si c’était une parfaite inconnue… On ressent très vivement la douleur de nos proches et on sait que les formules de politesse n’auront aucun effet sur eux. Je vais penser très fort à maman et à son amie aujourd’hui, car elles vont être bien en peine… Maman a prévu de rentrer demain, s’il le faut, je sais qu’elle restera plus, en attendant je vais devoir supporter mon ronchon de père J

 

Baste de la tristesse en cette belle matinée, la joie des vivants n’a jamais peiné les morts… Karine, une de mes très fidèles lectrices m’a envoyé cette histoire vraie très drôle et j’aimerai vous en faire profiter. Cette anecdote fera sans doute beaucoup plus rire les filles que les garçons mais je la trouve joliment racontée, avec un rien d’esprit québécois qui me touche, place au rire, donc :

 

À Sydney, une station radio paie entre $1000 et $5000 à la personne qui raconte un fait vécu embarrassant. Celle-ci a remporté le prix de $5000.

 

« J'avais un rendez-vous chez le gynécologue cette semaine-là. Tôt un matin, je reçois un téléphone de la secrétaire de mon gynécologue m'annonçant que mon rendez-vous était avancé à ce matin même à 9h30. Je venais juste de finir de m'occuper de mes enfants et de mon mari et il était déjà 8:45 heures. Il faut 35 minutes pour me rendre, alors je n'avais pas une minute à perdre. Comme toutes les femmes, j'en suis certaine, j'aime prendre une attention particulière à mon hygiène

personnelle (faire un petit effort extra) lorsque je vais voir mon gynécologue mais cette fois, je n'avais vraiment pas le temps de prendre un bain.

Aussi, j'ai grimpé les escaliers à toute vitesse, ôté ma robe, mouillé la débarbouillette et lavé cet "endroit " en face du lavabo, en faisant  bien attention que le tout soit présentable. J'ai jeté la débarbouillette dans la manne à linge, me suis habillée et me suis dépêchée à me rendre à mon rendez-vous. Je n'étais dans la salle d'attente que quelques minutes quand on m'a appelée pour l'examen. Connaissant la procédure, comme vous aussi, je me suis installée sur la table d'examen en essayant de m'imaginer très loin, dans les Caraïbes à des milliers de kilomètres de là. Je suis restée très surprise quand mon gynéco m'a dit " Ho làa làa! On a fait un petit effort extra ce matin, n'est-ce pas? " Mais je n'ai pas répondu. J'ai pu prendre un peu plus mon temps en retournant chez moi.

Le reste de la journée s'est déroulé normalement, magasinage, ménage, popote, etc. Après l'école, ma fille de 6 ans était en train de jouer quand elle m'a appelée de la salle de bain " Maman! Où est ma débarbouillette ?? " Je lui ai répondu d'en prendre une autre dans l'armoire. Elle me répondit " non, j'ai besoin de celle qui était sur le bord du lavabo; j'avais mis tous mes brillants et scintillants dedans. »

 

Je ne me sens pas de faire de commentaires superflus après cela J… Tant qu’on en est à rire grâce à mes lectrices je voudrais ici vous recopier un petit bout de mail envoyé par Miweille, la montréalaise… Dans ce passage on apprendra que mes propos ne sont pas toujours perçus comme je l’imaginais… « En passant dans ta page d'hier: fucking smiley !?! Scrib'...! Faudra-t-il dorénavant mettre un "parental advising" sur ta page d'accueil ? Même la télé américaine censure ce mot (pourtant utilisé par tous le monde après tout...) » Vous rendez vous compte que j’ose ce que la télé américaine récuse ? What a rebel !!! hihihi… Il faut que vous sachiez, amis d’outre Atlantique et autres perdus, que quand j’emplois des termes « anglais » cela ne prête pas à conséquence, ici, fucking quelque chose ne fait que rire. Personne ne s’en offusque étant donné que ceux qui le pourraient fêtent leur quatre vingtième anniversaire dans le Gers ou le Larzac et ne parlent pas anglais de toute façon… J Cela dit, je vais réfléchir à un « parental advising » la prochaine fois que je piquerai une grosse colère « à la Fanfan » J.

 

11h27 : Où l’on s’interroge sur l’intime.

Je sais que je ne vous ai quitté qu’il y a très peu de temps mais le travail ne m’accable pas en ce vendredi matin et il se trouve que j’ai encore des choses à dire… Pour changer ! En m’endormant, sitôt la télé éteinte sur la vie des braves jeunes gens du « loft », (je développerai plus tard) j’ai longuement pensé à ce journal, à son côté « intime ». Sociologues de tout pays, chaussez donc vos monocles ;o) Bien sûr, ici, je ne donne que mon avis à partir de la seule expérience que j’en ai. Je pense que ce journal est définitivement un journal de bord pour les 80% de ce que j’y écris. Le ton est jovial, factuel et je n’ai pas la nette impression de me livrer plus qu’ailleurs. Par contre je me sens gratter la porte de l’intime à partir du moment où les faits sont douloureux. Je m’explique. Il ne faut pas confondre « pudeur » et  « intimité ». Comme disait P. Lejeune sur France Culture, même dans les journaux papier il y a des choses qu’on s’interdit de dire. Je pense que c’est de la pudeur. Si je ne donne pas de détails sordides sur la façon dont se déroulent mes ragnagnas, si je ne développe pas les relations sexuelles que je suis capable d’avoir,… C’est à cause, ou grâce à cette pudeur qui ne traversera jamais, dans mon cas, la porte de mes pensées. Ni pour vous, ni pour aucune autre personne extérieur à mon « moi profond » (arf).

 

Par contre, là où je sens la terrible intimité partagée ici, c’est dans les moments de souffrance. Je n’aurais jamais de mal à partager mes bonheurs mais le réel exibo/voyeurisme consiste pour moi à exprimer publiquement le « là où ça fait mal ». Il m’est arrivé parfois de le faire, rarement, et j’en ai souffert terriblement. Pour qu’un journal sur Internet soit vraiment intime, se rapproche réellement du journal intime papier, il faudrait, à mon sens, que le diariste ne livre que ses moments de détresse, de douleur, de souffrance… Je sais que certains le font, et ce sont eux, pour moi, et rien qu’eux, qu’on peut qualifier de « vrais diaristes intime ». Les « joviaux » dans mon genre, restent des chroniqueurs de leur époque, et même si leur écrits ont pour sujets eux-mêmes et tout ce qui tourne autour, ils ne font pas de l’intime ou rarement. Savez-vous que je m’interdis au maximum de vous parler de mes grosses déprimes ? Savez-vous que je ne parle que des petits chagrins que je peux exprimer ici par du cynisme plus que par des larmes ? Sans cela, je ne le pourrais plus… En octobre, quand j’ai copié ici la lettre pour mon chat Pim, le jour où Silvio m’a laissé tomber, ma crise existentielle en rentrant d’une séance shopping, le matin de ma nuit avec Mathieu, je souffrais et vous remarquerez que je ne me suis pas étendue… Et quelque part c’est cela qui m’a aidé. Je me suis forcée à parler d’autre chose, un peu comme Script et son compte de fée et en sortant de l’intime pour chroniquer, en plongeant dans l’écriture pour l’écriture, j’ai été sauvé bien plus qu’en me complaisant dans la rédaction de mes profonds et intimes états d’âme… C’est en cela que ce journal m’a sauvé. En l’utilisant à contre courant. C’est aussi pour cela que je me plais à le nommer journal de bord et que je n’aurais pas à rougir plus que ça si des gens mal intentionnés tombaient dessus comme ça a déjà été le cas.

 

Ici il y a plus de vie que d’intimité. Il y a plus de rires que de larmes et quoi que vous en pensiez, je ne me livre pas tant que ça puisque je ne livre pas systématiquement ce qui va mal, pire, si cela va vraiment très mal, vous serez les derniers au courant. Là, dans le mal, est pour moi cachée la véritable intimité, celle que vous ignorerez, celle que je vous cache, celle que vous ne connaîtrez probablement jamais. C’est assez complexe ce que j’essaie de vous dire aujourd’hui… Hum… Je ne sais pas si c’est très clair. Je pense qu’il y a autant de définitions de l’intimité qu’il y a de sujets tabous. Prenons un exemple : une strip teaseuse qui chaque jour montre son corps dénudé à des tas de gens qui la scrutent. J’arrive à concevoir que cette fille ait l’impression que nous, diaristes, nous dévoilions plus de choses d’ordre privé qu’elle, et pourtant, moi, avec mon état d’esprit, j’ai l’impression inverse. Quand je lis des diaristes aux propos plutôt sombres, sans cesse tristes, seuls je ne lis rarement plus de quatre entrées, je me sens bien trop voyeuse de même que je n’ai aucune gêne à lire d’autres diaristes parler de leurs problèmes de couple ou de leur vie de tous les jours. Je me sens, cette fois, dans le même bateau, je m’identifie et accepte ce qu’ils m’offrent comme un témoignage de leur humanité, ni plus ni moins.

 

On va changer de sujet… Clotilde parlait l’autre jour des parisiens et des provinciaux. Nous avons un peu abordé le sujet ensemble et j’ai été abasourdie par la rumeur qu’elle a entendue et qu’elle m’a rapportée. Bien sûr, en personne intelligente et sensée qu’elle est, elle n’adhère pas du tout à ces propos emprunts d’une désinformation qui tendrait vers la propagande hitlérienne et s’est dite, elle même, choquée par de tes propos, mais cela fut tout de même pour nous, une occasion de plus de rire de nos pairs. Parmi les rumeurs provinciales, autre que la très célèbre rumeur d’Orléans (des jeunes filles enlevées à même la cabine d’essayage d’une boutique de prêt à porter puis vendues quelque part « genre » Tanger…)  il y a aussi une rumeur parisienne…  Saviez-vous qu’on dit qu’en se faisant opérer à Paris on revient quasi forcément avec le Sida ? Ah ben oui ! Et dire que personne ne m’avait prévenu ! A Paris on a eu la Peste, souvenez-vous, alors on fuyait vers les campagnes et depuis on y est resté… Alors forcément, on est pas très au courant des nouveautés médicales et puis le sida, c’est contagieux… On peut l’attraper rien qu’en postillonnant presque aussi facilement qu’on peut attraper l’encéphalite spongieuse si on ne s’essuie pas les pieds en entrant dans une ferme, dites donc !! Non, il faut que j’arrête d’être ironique sinon je suis sûre qu’il y a des cons qui vont croire ce que je dis… Mouarf… Erratum ! Le sida y’en a pas plus ici qu’ailleurs (toutes proportions gardées quant à la population), ça ne s’attrape pas par les postillons (pffblblbblbpff) et l’encéphalite, c’est exclusivement réservé au ânes… J Bon, comprendra qui pourra !  Par contre il y a une chose archi contagieuse, qu’on peut attraper très facilement, et ce qu’on habite Audun-le-Tiche, Lyon, Villebon-sur-Yvette, Marseille, Espalion, Camaret-sur-mer, St Pabu ou Paris, qui est extrêmement dangereuse voire mortelle pour certains, une chose pour laquelle on est tristement pas prêt de trouver un vaccin et qui s’appelle, (souvenez-vous de ce nom scientifique) : La Connerie… ça, c’est grave, très grave, et on ne nous y prépare même pas ! Adorateurs de Lagaffe et Philippe Risoli, hâtez-vous de consulter, vous êtes peut être en phase terminale et vous l’ignorez…

 

14h01… : l’effet « bébé » !

J’ai vraiment bien fait de prendre le lundi comme jour de repos parce que le vendredi c’est bien la seule journée que j’aime ici. Aujourd’hui est je crois le plus beau jour, de loin, que j’ai passé à cette boite. Notre boss, celui qui m’a appelé « bébé » hier, a offert à tout son groupe de travail (nous, les 8 du front office…) le repas de ce midi. On a commandé des Pizza Hut, des sodas et des chicken wings et on s’est tous bâfrés sans honte à ses frais. Drôlement généreux sur ce coup là le patron ! Est ce parce qu’il a trop d’argent ? (il n’a même pas mangé avec nous) ou pour faire remonter sa côté après le mail qu’il nous a envoyé l’autre jour, je n’en sais rien, en tout cas, c’était très sympa… A l’heure qu’il est je digère ma « cheesy crust » et mon collègue vient de me dire de ne pas m’endormir, il m’a vu fermer un peu les yeux hihi…

 

J’ai d’autant plus de mal à digérer qu’on a ri pendant tout le repas et que j’ai avalé de travers chaque bouchée ! Arf… Vous ne devinez pas le sujet du jour ? Le truc dont tout le monde parle depuis 8h30 ? Chaque pause, chaque conversation porte là-dessus : Le loft ! « Loft Story »… Je suis morte de rire ! Ce truc est dément. Si on avait dit à nos grands-parents quand ils avaient notre âge qu’en l’an 2001 on enfermerait 11 jeunes dans une prison dorée pour le seul plaisir de les entendre péter, de les voir se laver, manger, draguer, ou tout simplement pour les regarder se rendre compte peu à peu qu’ils ne sont là que pour nous amuser, gladiateurs ridicules des temps modernes… Ils ne nous auraient non seulement jamais crû mais nous auraient traité de fous ! Voilà, maintenant, on y est, les gens sont devenus fous. Plus de sexe sans bondage, plus de télé sans voyeurisme, plus de journaux intimes sans internet, plus de lettres, que des mails…  Dans le métro ce matin, un type en face de moi lisait :  « 2001 l’odyssée de l’espace », sans doute avait il envie de replonger dans le passé.

 

J’ai regardé Loft Story avec un intérêt tout particulier. Plus pour me faire une idée de ce dont mon époque a besoin pour se divertir que pour voir des gens s’exhiber…  Henri m’a rejoint par les ondes afin que nous partagions nos commentaires… J’aime cette émission ne serait-ce que pour tous les rires qu’elle a déclenché aussi bien hier soir au téléphone que ce matin au boulot. Pour ceux qui ne l’ont pas vue, l’émission présentait ce soir les 5 filles et les 6 garçons âgés de 20 à 27 ans qui se sont retrouvés, vers 23h, tous réunis dans le loft. Il y a donc parmi les filles : Une Céline Dion snobe, une fille très « nature », très « j’aime les poneys » genre Hélène Rolles, une petite marocaine rouquine mutine, une exhibitionniste moche et apprêtée,  et la mieux : « la blonde » Barbie, OphélAïïïe, gogo dancer qui se balade en soutif qu’elle a du avoir du mal à attacher avec ses ongles french manucurés de 10 cm… (vu qu’il y a des caméras même dans les douches, y’a fort à parier que de 9h à 10h, quand elle ira se doucher celle-là le site internet va exploser ! Chez les mecs, nous avons le noble (fils de Michel Fiel et ppda), le Waynes world déjanté (on parie qui vire au premier tour ?), le petit bourge cœur d’artichaut / bo minois (imaginez le mélange Patrick Juvet / Marc Lavoine), Aziz le play boy qui tortille ses fesses en Armani, le mec banal sympa rasé avé l’assen de Toulouse (on parie qu’il fini avec Miss Poney club ?) et enfin, last but not least, l’homo (pardon on ne sait pas mais 1/il adore sa peluche Bourriquet, 2/il connaît les chorés' de Mylène Farmer par cœur 3/il est looké cheveux en pics blonds platine 4/ il a pleuré en apprenant en pleine boite qu’il était sélectionné 5/Il n’aime pas sortir avec des filles plus d’un soir 6/Il s’appelle Steevie 7/Il piquait le maquillage et les fringues de sa mère quand il était petit… Mais bien sûr je peux me montrer hein... Cela dit, ça ne serait pas sympa de n’avoir mis qu’un gay ! Vraiment pas sympa… Alors au boulot on s’est dit que ça serait bien que Barbie soit un travesti et qu’il en soit aussi, ça ferait du rebondissement et un ami pour Steevie ?! Je suis sarcastique ? C’est que vous n’avez pas entendu les gars de mon boulot ! Pour eux il y a des microscopiques caméras intégrées aux tampons hygiéniques des filles… Au bon moment, hop, on entre au fond du sujet… kchhhh…. Séquence… kchhhh… émotion… kchhhh… « Oh, tiens mais c’est qui qui pousse derrière ? Tiens, mais c’est Aziz !! Tu le vois toi ? Oui, wow c’est beau d’entrer dans l’intimité des gens ! wow c’est bien mieux qu’un sitcom ! Attention, regarde bien, elle va le retirer… Beoah ! Déguelasse, maintenant on voit le fond de la poubelle des toilettes, change de canal qu’on voit la caméra de brosse à dent maintenant ! » Ne vous méprenez pas, ne vous trompez pas de procès en me lisant, à la télé c’est bien pire que nos blagues potaches et vulgaires de bureau… La véritable horreur c’est ces jeunes enfermés là dedans, des jeunes que cette aventure poursuivra toute leur vie, comme elle a déjà saccagé la vie de jeunes suédois, norvégiens, américains…

 

Nos petits français, qui pourtant, a priori ont passé des test psychologiques pour pouvoir participer à cette « grande aventure » ont l’air d’avoir de sérieux problèmes… D’abord, ils ont tous, sans exception, emmené des peluches avec eux ! Miss Poney a tété le biberon jusqu’à 17 ans, Steevie c’est son bourriquet, Mike Meyers il en a une collec’ hallucinante, etc… Ensuite ils ont tous des mères complètement barges qui contribue à développer un complexe œdipiens déjà assez phénoménal… « Moi, je pense qu’il n’y a personne qui l’aimera plus que sa môman », « la chose qui va le plus lui manquer ? Mais moi bien sûr ! », « c’est moi qui l’ai inscrit à cette émission, sans lui demander son avis », « j’aime le principe comme ça je pourrais toujours avoir un œil sur mon fils et le surveiller »… Des givrées ces mères-là je vous dis !!! A enfermer de tout urgence dans un loft à elles jusqu’à ce que la mort les sépare !!! Dernier point commun : ces 11 jeunes viennent tous de villes de province. Personne ne vient de Paris. Pourquoi ? Les G.O ont-ils eu peur de faire rentrer le sida dans le loft ? Ont-ils pensé que les provinciaux craqueraient plus vite que les parisiens et que ces derniers, cœur de cible de la sixième chaîne, s’amuseraient plus de voir des provinciaux que leurs condisciples se ridiculiser à la télé ? Que cachent ces manigances télévisuelles ??? La suite au prochain numéro… Tous à vos microscopes, ce soir, à 18h20, pour voir ces pauvres bactéries humaines se débattre et manquer de souffle sous notre nez piqué, prêt à en éternuer !

 

15h50 : Un dernier sujet d’actu ? Allez, soyons fou, c’est le week end…

Patrick Henry, vous connaissez ? (oui, oui, je sais, je suis assez en forme aujourd’hui, merci J) La juridiction régionale de libération conditionnelle de Caen a rendu jeudi un avis favorable à la remise en liberté de Patrick Henry, condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité, pour le meurtre de Philippe Bertrand, un enfant de sept ans qu'il avait étranglé à Troyes après avoir réclamé une rançon. Patrick Henry avait échappé à la peine de mort grâce à son avocat de l'époque, Robert Badinter. Celui-ci avait emmené les jurés jusqu'à la cour de la Santé, où deux de ses clients, Buffet et Bontemps, avaient été guillotinés en 1972.

 

Je ne sais, moi, que penser de cet homme de 47 ans qui, après avoir évité la guillotine, après 24 ans de « bonne conduite » carcérale, est autorisé à sortir de prison. Lui pour qui on avait demandé à la base la peine de mort ! Il a même un boulot qui l’attends à sa sortie, un employeur qui trouve « qu’il a assez payé », et qui lui offre une place dans la société… Je suis contre la peine de mort, mais je suis pour la perpétuité effective ! Cet homme va pouvoir goûter les plaisirs de l’été qui arrive. L’ enfant qu’il a étranglé, non. Je pense à la famille du garçon… Comment accepter de voir un homme pardonné, absous, alors qu’il a tué notre enfant ? Comment trouver un réconfort dans la justice française ? Mais quoi ?? Alors on peut violer, tuer, on peut commettre les crimes les plus atroces, si on se « tient tranquille » et qu’on range bien sa cellule on peut sortir tout de même ? Tu m’étonnes que la criminalité soit en recrudescence ! Si « perpét » ça veut dire 10, 15, 20 ans alors après tout, on se fait deux, trois mômes à 25 ans et en sortant on a encore toute la vie devant soi pour s’éclater, et pourquoi pas pour recommencer… ? Ben, tiens, oui ! Arg… Je suis écœurée par ce système aussi léger que criminel…

 

Bientôt 16h, qu’est ce que j’avais comme choses à écrire aujourd’hui ! J’espère que vous avez eu l’excellente idée d’arrêter avant l’écœurement, ou bien encore de me lire en plusieurs fois J Je vais répondre aux quelques mails que j’ai de retard. Demain matin j’ai rendez-vous chez le coiffeur (hihi ! Zé été payée !!) je vais être toute jolie pour voir Peter l’après-midi. Ce soir je vais prendre un film au vidéo club et téléphoner à quelques ami(e)s pour connaître leurs disponibilités du week end. Je vous laisse jusqu’à ce soir plus tard, ou à demain en rentrant de chez mes copines coiffeuses ;o) BZZzz BZZzz… 

 

18h48 : Loft story (suite)

 Avant de mettre en ligne cet épisode de ma vie, je me suis payée le luxe de regarder le résumé du jour des aventures du loft sur M6 et j'ai encore failli mourir de rire ! Non mais la Barbie qui dit qu'elle connaît par cœur les épisodes de "chasse & pêche" sous prétexte que ça passe le soir, j'étais pétée de rire !!!! Et Kenza qui s'éclate un bubon sur le miroir sans teint ! Arf... Y'a pas à dire des gens ridicules comme ça, on était bien obligé de nous les montrer ! Les laisser chez eux, ça aurait vraiment été du gâchis héhéhé... Tiens, en parlant de gens ridicules... J'ai vu Mathieu de profil à la salle de jeux. J'ai pesté en moi même et ai "tracé ma route sans me faire repérer" ;o)

 

J'ai pris un navet pour ce soir au vidéo club "première sortie" ça s'appelle... hum... Ben quoi ? :o) Le type du vidéo club m'a dit bonjour un peu "froidement" à mon sens je lui ai fait remarqué pour le taquiner (en fait il était occupé) et là, sans prévenir, il m'a sauté dessus, m'a serrer très fort dans ses bras un me posant un gros baisé mouillé sur la joue... Grrr... Qu'est ce qui m'a pris de l'ouvrir à moi aussi !! Ahhh ! Que je ne l'y reprenne plus à m'appeler "chéri" ! Mais qu'est ce qu'ils ont tous ??? C'est le printemps qui fait ça ?? 

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