Samedi 1 Septembre 2001
"La soirée n'est jamais plus belle pour moi que quand je suis content de ma matinée."
Denis Diderot
13h28 : Deux secondes, je me bats avec une mouche...
Ayé, la tapette de service a eu raison de son sort. (un vraie tapette des îles, ok ?) Juste une précision quant à mon début d'entrée d'avant hier, c'est pas l'automne, c'est l'hiver. Arf. Cette nuit je me suis réveillée le dos tout glacé. Brr... Je crois que je vais devoir refermer ma fenêtre la nuit jusqu'à mai prochain. Alors, que dire de ma matinée ? Rice crispies, panne d'encre chez maman "chui sûre que tu as touché à un truc pendant mon absence, Scrib !" / "Non, maman, bordel de merde, t'as pas besoin de moi pour casser tes jouets, 'gad, y'a juste plus d'encre ! Gogole !" Mon frère a appelé, il est rentré à la maison et nous a offert ses premières impressions sur sa petite Anne : "Oh, tu sais, c'est encore un nouveau né, elle a encore des tâches sur la figure, mais bon, oui, ça va, elle est pas mal" Arf, les hommes et les nourrissons ! Tant que ça n'a pas dit "Papa" ils ne réalisent pas vraiment.
Reçu ce matin un colissimo "24h". Russel m'a envoyé ma cassette de Gladiator et mon cd de la BO de what women what. Pas un mot, pas une explication. Bien sûr, cela l'aurait trop "foulé". Un seul indice, qui ne me dit rien qui vaille : dans la cassette (étrangement neuve) un ticket de caisse datant du 22 août. Il m'a racheté ma cassette. Qu'est ce que je dois en déduire ? Qu'il a rageusement jeté l'autre contre le mur de sa chambre ? Qu'il s'est vengé sur la bande vidéo où le vrai Russel, lui, était un véritable homme d'honneur ? Qu'il s'est fait attacher avec cette même bande par sa copine et que je dois y voir l'indice qu'il vit à la cave, au pain sec et à l'eau, complètement prisonnier d'une petite amie jalouse maladive ? Je ne préfère même pas y réfléchir. Le chapitre "Russel" est définitivement clos. No comment. Merci.
Ce soir c'est le grand soir. Chiara arrive dans 4 heures. J'ai acheté hier un cake "industriel" comme nous les apprécions avec Carry pour le petit déjeuner dînatoire. Je n'ai pas encore pris ma douche, j'ai réservé toute l'après midi pour ça. Je vais me faire un brushing (à moins que je ne ressorte des archives canadiennes ma désormais célèbre "queue de cheval jusqu'au fesses"), faire une épilation proprette de mes dessous de bras (oula, si nous ne sommes pas dans de l'intime là, je ne m'appelle plus Scrib héhé) et endosser la tenue que j'ai choisi pour l'occasion : t-shirt vert kaki en viscose bien moulant avec col en V sans manche, pantalon en jean pattes d'ef', grosse ceinture de cuir "à balles" que j'ai ramené de Montréal, chaussures hauts talons, et bijoux (dont le très fashion pendentif en strass fer à cheval + étoile de shérif, copie très exacte de l'icône du dernier album de Madonna, lequel fut acheté au Château) Bien sûr, comme c'est l'hiver, il va sans dire que je ne suis pas prise de court pour les vêtements "à mettre par dessus", petit pull et veste 3/4 kaki assortie, vous l'aurez compris... Pour une fois que ce n'est pas ce que je mange que je détaille ici, vous m'excuserez bien volontiers de m'étendre sur cette tenue de scène qui a fait ses preuves chez les Charly's Angels du Québec :o)
Vous allez me dire, pourquoi fait elle tant d'efforts pour cette simple soirée ? C'est pas bien compliqué à comprendre pourtant. Je suis "plutôt" célibataire depuis quelques mois, et si par hasard, un gentil jeune homme me trouvait à son goût ça ne serait pas de refus... J'ai amplement fait le deuil de Silvio, je me sens plutôt très bien dans ma peau en ce moment et la seule chose qui manque à mon bonheur c'est quelqu'un avec qui partager des petites choses. Oh pas seulement le sexe (je vous entends penser bande de cochons :) parce que ça c'est loin d'être ce qui me manque le plus. Mais plutôt une certaine complicité, des soirées agréables et non virtuelles, un sourire, un bras sur mes épaules, des bisous, des conversations qui durent jusqu'à l'aube, des voyages en tête à tête, l'attente de l'être aimé, le cœur qui bat à s'échapper quand on sait qu'IL arrive, l'envie de mourir juste pour un sourire de plus, la chaleur d'une main qui balaie une mèche sur mon front, des fous rire plein la bouche... Bref, toutes ces choses que nombre d'entre vous vivent au quotidien et qui, à moi, me font défaut...
Je ne sais pas si j'aurai le temps, pendant ma phase "préparation", de revenir écrire ici un mot. Je sais, mes entrées sont étrangement courtes en ce moment, mais comme dit Jérôme Attal, qui, lui, écrit très bien et beaucoup :"ce n'est pas la quantité mais la qualité qui importe"... Pardon ? Comment ça, justement ? Mais allez vous faire... :) Bonne journée !
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