Samedi 14 Octobre

19h Je m'accorde un petit intermède au calme pour vous conter cette jolie journée ! Réveil très câlin avec mon p'tit bonhomme qui m'a fait "le labrador", jeu ludique qui consiste à me souffler par intermittence dans le cou en m'embrassant comme le fera le petit labrador que je vais avoir, sitôt expatriée (c'est un entraînement aux câlins des bébés chiens !)

Ensuite, petit déj au ralentis et coups de fils intempestifs aux divers potes que nous retrouvons ce soir (presque exclusivement la bande des Robert). Vers 14h notre cher Rob est venu nous trouver et là le gros délire a commencé ! C'est fou comme sa seule présence nous rend hystériques (surtout Silvio d'ordinaire plutôt réservé qui se met à nous faire une foultitude de sketches plus fous les uns que les autres...) A trois, on a très vite l'impression d'être 15 tellement ça hurle, ça rigole et ça se bouscule !! De vrais mômes ! Des Jules et Jim dont j'apprécie immensément la compagnie  ! Après avoir abordé divers sujets dont le pauvre Bob a souvent été l'objet (c'est fou l'imagination qui nous habite quand il vient sur le tapis !) nous avons pris la voiture de Rob et avons sillonnés "Paris la magnifique" pour nous rendre chez "Angélina" salon de thé huppé de la rue de Rivoli où nous nous sommes gavés de "forêt noire", et de café viennois ! C'est là que nos pires instincts de fauteurs de trouble se sont libérés, oubliant la retenue qu'il sied en de tels endroits !

(Passez moi les expressions suivantes, le passage qui suit mériterait d'être blâmé par la censure...) Après nous être copieusement foutu de la gueule du couple à nos côtés et dit les pires insanités sur le "gros" type qui accompagnait la belle blonde (un type avec de plus gros seins que ça copine qui a mérité le sobriquet de "wondergras"), copine qui apparemment était uniquement là pour pouvoir se faire offrir une tartelette (pauvre gamine !). Nous sommes passés, ensuite aux deux rombières méchées de rose (oui, de rose !) qui arboraient fièrement leur cinquantaine moulée dans des jeans pailletés eux-mêmes soutenant leurs babines liftées... Pitoyable repère de la jet set parisienne... Nous nous étions plus ou moins looké "fashion" et Silvio, comme il se doit dans pareil endroit avait conservé sur le nez ses lunettes de soleil et Rob imitait mon garde du corps simulant une oreillette talkie avec sa main... Du meilleur goût !!

Nos pâtisseries avalées, nous avons parlé "taille d'organe" (moins de 18 ans bouchez vous les oreilles...), petits culs und so weiter... On criait et riait tellement fort que nous devions passer pour des gens ivres... Ah ! La belle après midi que c'était ! Débandade totale, comme si je faisais un immense pied de nez, et à mon éducation, et à la vie précieuse des parisiens aussi aisés que coincés ! Pour passer définitivement pour une cinglée à vos yeux, sachez que nous avons chanté à tue tête durant tout le voyage du retour, la chanson de Laurent Voulzy "Belle île en mer" avec l'accent créole ! Je ne sais pas le nombre d'accidents que nous avons évité !

Ce soir, nous retrouverons sans doute cette ambiance potache autour d'un steak frite bien arrosé au village de Bercy... Je sais qu'à l'heure où je vais rentrer il me sera physiquement impossible de vous écrire, je vous raconterai donc demain la suite de cette "riante" journée !

Au fait, hier soir je me suis encore angoissée, comme tous les soirs (et la pleine lune ne m'a pas aidée) sur le bien fondé de mon départ et plus largement, j'ai réfléchis aux paroles de ma mère sur mes sentiments concernant Silvio... Résultat j'ai eu une peine plus immense à m'imaginer le quitter pour rester ici qu'à m'imaginer vivre "là bas" avec lui... Alors c'est décidé, je me lance ! J'irais. Point final ! Fini, les prises de tête ! De plus Silvio a été très tendre et compréhensif et m'a assuré que si un problème se posait (point d'argent, point de boulot, grosse déprime pathologique de sa chérie par exemple), nous ne nous acharnerions pas et que nous rentrerions à Paris... Me voilà rassurée... Vive l'aventure, vive l'amour et vive... Mince, j'allais vous révéler le lieu de mon déménagement... Oops ! (No panic, je vous le dirais, promis, le jour même où j'emménagerai...) Jusque là... Surprise !

Avant de vous laisser pour la nuit, je voudrais faire un clin d'oeil tout particulier à Loomina pour la remercier, tout simplement, de toutes les gentillesse qu'elle dit de moi et que je ne mérite pas ! Loomina, tu as grandement raison, plus je te lis plus je me dis que "dans la vraie vie" nous nous entendrions très bien ;o)

Jour précédent/ Jour suivant

Revenir au sommaire