Lundi
18 Juin 2001
"En amour, les arguments raisonnables sont inutiles."
Christian Jacq
10h58 : l'Appel du 18 juin : Chiara passe en 3e année !!!!!
Je suis 'achement fière d'elle ! Elle a du mérite d'avoir mené deux ans une vie de labeur, de mère de famille, de "femme au foyer" et d'étudiante. J'avais la chair de poule quand elle m'a annoncé ça ! L'année prochaine, pour son diplôme, il est prévu de faire une fête "du feu de Dieu" pour couronner ma tite reine ! Je savoure mon lundi off (comme tous les lundis, quel pied ! :o) avec une tranche de pain aux noisettes dans ma chambre illuminée de soleil. 'On Brodway' plein les oreilles, je rêve d'être élève à l'Actor's studio ou au Off-Broadway Dance Center pour faire des claquettes, danser, faire de l'impro, du théâtre, chanter, jouer la comédie, faire rire et pleurer... En nage, bien entendu, en nage ;o) Le temps se gâte, je n'aurais pas du parler de chanter. Arf. J'ai des envie de shopping in the rain... Hum. Est-ce bien raisonnable ?
15h42 : é triste moâ...
Je viens de recevoir un mail de J-Lo, apparemment reparti à Ottawa. D'un côté tout ce qui lui criait de rester en Europe : famille, amis et d'un autre, un coup de foudre survenu la veille de son départ pour Paris. "Une nuit magique sans dormir à discuter sur une terrasse. Quelques heures dans une vie qui peuvent tout faire basculer. Est-ce que quelques heures peuvent remettre en question une vie, un projet ? Eh bien oui." Je n'ai envie que de lui souhaiter d'être heureux, je l'envie d'avoir pu tout remettre en question pour cet "ange" qu'il a rencontré quelques heures avant de me rencontrer moi. Je ressens des sentiments divers, mêlés. Une petite voix me dit que ça aurait pu être moi, que ça aurait pu être lui et puis je me dis que non, que la vie est ainsi faite qu'elle nous réserve parfois des surprises de taille. C'était elle, tout simplement. Un autre m'attends sûrement ailleurs, uniquement à moi destiné. Au moins, par procuration, J-Lo m'aura permis de continuer d'espérer aux contes de fées. Je sais maintenant qu'ils existent puisqu'il le vit à l'heure qu'il est. Il pense que je vais comprendre. Donc, je lui dis que je comprends.
J'ai eu Alice au téléphone. S. n'est pas venu travailler aujourd'hui. Je l'ai appelé, il nage en pleine rupture. Ainsi va la vie. J'ai écrit à M. pour son anniversaire, enfin. Je lui ai envoyé les photos de l'exposition des diamants, et quelques mots pour me faire pardonner de mon silence. Je me rattraperai en juillet, lorsqu'elle viendra à la maison. Je lui ferai un gâteau au chocolat énorme avec des amandes et nous irons faire du shopping, toutes les deux, comme des sœurs. Ma vie file entre mes doigts et j'ai envie de faire une pause, juste le temps que quelqu'un me serre dans ses bras. J'ai envie de construire des maisons en amour, des toits de soupirs, des couches de tendresse superposées pour me tenir chaud le restant de mes jours. Il est temps de faire mes valises, de prendre congé de mon passé et de regarder en face si je ne vois personne venir vers moi.
16h25 : Méprise de l'inélégance
Appel d'Henri qui réagit toujours plus vite que l'ombre de lui même lorsqu'un jeune homme fait preuve d'inélégance envers moi. Premier sur la liste des réconforteurs il vient, plein de tact, prendre de mes nouvelles alors que je m'enfile un marronsuiss en regardant une série débile (habituel suicide dominical) Il vient m'assurer de l'imbécillité d'un type qui n'a eu que la faiblesse de m'envoyer un mail pour me dire qu'il se trompait sciemment d'âme sœur. Arf, "le goujat" :o). Il me parle de téléportation à la Star Trek, j'ai hâte de le revoir. Je le quitte dans un sourire. Tout à coup, ça va mieux. Après tout, le savoir de mes amis me mets plus de baume au cœur que n'importe quelle bonne nouvelle. La leçon du jour : ne pas croire forcément à toutes les choses adorables qu'on vous dit par mail, ne pas s'éprendre d'un mirage, de pas attendre de la vie plus qu'elle n'en offre habituellement, bannir les histoires d'@mour sur la toile. Je n'y croyais déjà pas beaucoup avant, là je suis persuadée qu'1% d'entre elles sont viables. Le reste c'est de l'esbroufe aussi pleine de paillettes qu'un bidet rempli d'eau froide. D'autant qu'on peut faire croire ce qu'on veut à la personne de l'autre côté de l'écran, qu'on est magnifique, qu'on est un vieillard, un enfant, qu'on est célibataire alors qu'en fait on est rien qu'un iguane de 580 ans marié avec 21 enfants iguanons. Ben oui, on peut se faire passer pour n'importe qui. Arf. On ne m'y reprendra plus, je suis trop zenzible pour jouer à ces petits jeux là :o) Et vogue la galère... Pas encore "next", mais presque. Je n'en veux pas à J-lo, je suis une vraie candide et je n'ai finalement pas de raison, moi, de lui en vouloir. Après tout il m'a bien fait rêver, pendant ces quelques jours et sans vraiment me promettre la lune, une étoile ou deux, tout au plus.
20h28 : Eaux troubles
Je baigne dans les histoires de cœur, travailler demain va me changer les idées ! Ah, que je suis donc heureuse d'avoir la possibilité de voyager bientôt. Hâte de rencontrer de vrais gens, de mettre des cartes et des verres sur la table, de partir dans une aventure ouatée. Rien ne pourra m'ôter ce sourire qui me vient quand j'y songe :o) Cette semaine, deux déjeuners sont déjà prévus, un avec Loomi, l'autre avec S. qui requiert mes compétences d'assistante sociale que je lui dispenserai avec plaisir. Je plaints sa copine toutefois qui doit vivre des moments bien difficile... Ce n'est jamais facile de toutes façons une rupture, et je sais de quoi je parle... J'ai bien pris soin de moi cet après midi, je me suis armée pour cette chaude semaine pleine de fatigue en perspective. J'ai dormi, me suis faite un masque à l'argile, ai soigné mes doigts. Demain, tenue légère, jeudi l'été arrive, je l'attends de pied ferme avec une pointe de regret de voir que ma saison préférée s'achève... Dire que quand je reviendrai de voyage ça sera presque l'automne. Comme je vais avoir du chagrin de voir le temps, inexorablement s'écouler !
météo
intérieure du jour :
Pour m'écrire, cliquez ci dessous