Mardi 28 Novembre

 

" Les hommes, il faut beaucoup les aimer pour les aimer!"" (merci Line :o)

 

 

 

 12h45 : un oeil, puis l'autre... Je suis aveuglée par les myriades de petites pièces d'or qui surfent sur la mer ce matin, je suis éblouie par cette brillante réincarnation su soleil sur les flots : je viens de me lever : bonjour à tous !

 

Pourtant ma journée a déjà bien mal commencée... Je me suis faite jeter de mon lit par le réveil tonitruant qui m'a soudainement rappelé à l'ordre ! Je l'ai mis hier soir pour qu'il me réveille avant midi pour que j'appelle la Poste afin de refaire transférer mon courrier à Paris... Et c'est à moitié endormie que j'ai appelé ces gros incompétents (chui gentille) ! Hier, je suis allée à la Poste remettre mon récépissé de changement d'adresse comme on m'avait dit de le faire. La poste m'a renvoyé téléphoner à un autre numéro à Ajaccio (ceux que je devais appeler ce matin) et eux m'ont rerouté sur Paris ! A Paris ils se sont renvoyés la balle et finalement c'était bien la première chose que je devais faire, c'est à dire présenter mon papier dans n'importe quel bureau de poste d'Ajaccio... Damned ! Ils vont me rendre folle ! Bref, cette après midi il me faudra retourner dans un bureau de poste pour représenter ce fichu papier et au pire le faxer sur Paris si vraiment ils me le refusent ! Je me doute que tout cela doit être bien indigeste à lire et que vous ne devez rien comprendre à mes explications, et bien sachez donc, que vous n'êtes pas seuls ! Je n'y comprends rien non plus !!!!!!!!

 

Tout ce que je sais c'est que ça m'a mise de mauvaise humeur dès le matin, que Silvio a payé le prix de ma mauvaise humeur et qu'il est parti mettre de l'essence dans sa voiture, plus pour prendre l'air loin de moi que pour l'essence elle même... :o(( Et ça, c'est en vous épargnant mes douleurs abdominales qui font que chaque réveil, durant cette période, devient un calvaire sans nom... J'ai du mal à envisager de faire des cartons et la queue à la poste aujourd'hui ! Je préférerai, de loin, passer cette journée à m'asseoir sur le sable ou encore lire au lit ou vous écrire mes "déboires" sur internet... Ahhh... C'est dur dur d'être une nana !

 

Dans notre grand jeu, Bill, 25 ans, Grenoble, nous accueillons une petite nouvelle : en effet,  "Florence, bip ans, de Belgique", me demande de vous donner mon avis sur le film "Priscilla, folle du désert"... Ouah ! la colle ! Je sens que je vais être bien en dessous de mes capacités habituelles en matière de critique... Tout d'abord, il faut savoir que j'ai vu ce film il y a longtemps, dans des circonstances plutôt "douloureuses"... Je venais de me faire opérer des dents de sagesse et comme ce film est, tantôt à mourir de rire, et tantôt nous implante une belle boule dans la gorge, le visionnage n'était pas une sinécure ! (en clair, j'en ai bien chié parce que toutes ces émotions me tiraient sur les fils des points de suture, à l'époque, non biodégradables...) ça, c'était pour la petite histoire... Pour ce qui est de mon avis, je dirai pour commencer que comme tous les films australiens (à voir aussi l'excellent "Muriel") celui ci à un cachet bien particulier. C'est, pour ceux qui ne l'ont pas vu, l'histoire de 3 girls de Sydney dans la panade. Félicia, Mitzi et Bernadette sont engagées pour quatre semaines dans un cabaret en plein milieu du désert rouge d'Australie. Nos trois beautés ne sont pas des frimeuses de bas étage. Félicia et Mitzi sont des travestis, Bernadette un transsexuel. Cette comédie excentrique en forme de road-movie nous offre en plus des paysages et des sublimes tenues, un hymne à la tolérance. Dans leur traversée, ces girls vont croiser les regards sceptiques de la population et peu à peu remporter l'unanimité... Parce quoi que réveille en nous les apparences (peurs du différent, de l'inconnu, etc...), ces girls là, ont les mêmes doutes, la même souffrance, et les mêmes rêves que nombreux d'entre nous. En plus de réveiller les foules, Stephan Elliot (le réalisateur) secoue nos idées préconçues tout en nous amusant beaucoup ! Ce film est, d'après moi, plus qu'un divertissement, c'est comme "Elefant man" (mais en plus esthétique) un belle leçon d'humanité !

 

Alors, "Florence, bip ans, de Belgique", comment est ce que je m'en tire ? Même si j'ai été "cap" de faire cette petite chronique, faut plus me demander d'écrire pour raconter un film, en général, je m'en tire mal, parce que la vision d'un film est tellement subjective, tellement personnelle, entrent en cause tant de paramètres inscrits dans notre vie que l'exercice s'avère particulièrement délicat...  Je suis sure que pour toi, par exemple, ce film veut dire d'autres choses que pour moi et il en va de même pour une troisième autre personne etc... 

 

Je vais revenir sur un sujet que je connais suffisamment bien pour en parler, MOI ! (hahahaha !! oh que je persiste dans mon introduction à ce journal !!). J'ai réfléchis au pourquoi du surnom de la scribouille... D'abord ce pseudo m'est venu assez immédiatement, il s'est imposé à moi intuitivement... Mais en y réfléchissant un peu, je crois que je lui ai trouvé des raisons... D'abord, une scribouilleuse, c'est une personne qui gratouille, qui griffonne, bref qui s'essaie à l'écriture mais qui n'écrit pas très bien. Ce petit côté pas "très sûr de soi" me convient bien ! Et en même temps dans scribouilleuse, il y a "scribe", les scribes qui, rappelons le, étaient (pour faire court) des érudits égyptiens qui transmettaient sur de précieux papyrus le savoir et la sagesse des anciens... (ça c'est mon côté, "j'me la pète" héhé, toute en contradictions la fille !) et puis enfin, il y a "bouille" et ce petit mot résonne à mes oreilles comme un surnom enfantin "p'tite bouille" ;o) J'ai une p'tite bouille justement ! (surtout au réveil) . "Bibouille" était le petit nom que m'avait donné un ancien petit copain à cause de mes joues rebondies... Voilà donc, en trois partie, l'explication de ce surnom...

 

Je reviendrai vous retrouver plus tard, parce que là, nous allons nous mettre à table et en plus j'ai deux mots à dire à Silvio qui vient de m'annoncer qu'il me laisserait seule une fois de plus ce soir, parce qu'il va dîner SEUL chez sa mère... C'est à dire que je ne voudrais pas éclabousser ce journal avec le sang de mon mec... à plus tard les loulous !

 

16h54 : A qui parler sinon à vous...

Je viens de pleurer toutes les larmes de mon corps et aucune n'a servi à retenir Silvio... ça a éclaté dans la voiture au retour de notre expédition "Poste"... Le soleil se couchait tendrement en parant de mille feux la mer et le paysage environnant et je me demandais comment après un mois passé dans un tel endroit nous n'avions pas trouvé le temps de vivre en amoureux... Pourquoi n'y a t il pas eu de balades ? de main dans la main sur la plage ? de dîners aux chandelles sur la terrasses ? de bains de vapeurs communs ?... Parce qu'il ne m'aime plus... Il nie toujours et pourtant n'arrive pas à apaiser ma peur et mon chagrin... Il a essayé poliment de me serrer dans ses bras mais il est parti quand même, parti au garage chercher quelques pièces, pour ensuite continuer sa route jusque chez sa mère avec qui il va passer la soirée... Moi pendant ce temps je vais manger seule, et faire seule tous les cartons avec la tristesse chevillée au corps de me dire que toutes les déclarations enflammées que je viens de lui faire n'auront pas réussi à lui dire toute ma peine de n'être plus aimée... 

 

J'aurais voulu être ce soir, son tout petit bébé, me laisser bercer par des mots tendres, lovée près de son coeur, m'endormir même, couchant ma nervosité à ses pieds et me laisser aller tout simplement dans la force de ses bras... Au lieu de ça, je vais devoir, une fois de plus, m'armer de courage et faire mécaniquement toutes les tâches qu'il me reste... Je n'ai plus que cela, "le présent", la seconde qui court, pour me donner la force d'accomplir mon destin, car mes rêves sont partis avec lui... Le ciel est rose layette et mes bras sont tout mous...

 

***

 

 

19h32 : Super, vous êtes venus !  Je suis contente, moi qui déteste manger seule ! Non, non vous ne me dérangez pas, prenez place autour de la table, désolée, je n'ai pas assez de chaises... Alors toi tu te mets là, et toi là bas, ça y est tout le monde est casé ? Je vous préviens je n'ai pas fait les choses en grand, il y a juste quelques cracottes avec du beurre et du chèvre, et ensuite des ravioli aux quatre légumes (on est jamais trop prudents !) ça vous va ? Quoi ? Qu'est ce que tu dis, David ? Y'a trop de monde, j'entends pas ! Ah, du veux du gruyère rapé... deux secondes, je t'amène ça !

 

Ok, nous y voilà, je suis avec mon "fan club", le club des "scribouilleux" qui m'a fait le plaisir de dîner avec moi ce soir parce que je suis toute seule... C'est pas trop sympa, ça !? Alors y'a Tophe, mon petit J. bien assis sur sa chaise, Loomi qui devrait faire gaffe à sa clop avant que la cendre ne tombe, David, Fiore & co ;o), Vanica, Doune et Denis, puis Line (toute timide), Tantinette Jack, Flo, Patrick, Inspiradive bien sûr, un peu de coca Inspi ? (là, elle discute avec l'Impériale, qui est venue aussi avec Mr Y) y'a le Slobov', Phil qui a l'air de péter le feux ce soir, Kadia, ma p'tite Céline aussi et... Oh lala, mais y'a tellement de monde je ne distingue pas ceux du fond ! Faut pas rester à l'écart comme ça voyons, comment tu t'appelles ? Sboob ? Mais c'est pas un prénom ça, Sboob ? Et tu veux des ravioli Sboob ? Comment ça non ! Tu veux... Moi ? mais ça ne se mange pas ça Sboob ! Tiens, prends un diabolo grenadine pi tu restes sagement assis là avec tes cubes et puis tu me fais une montagne en attendant que les grandes personnes, elles aient fini de parler d'accord ?... mmm... t'es mignon ;o) 

 

Ahhhhh..... Comme dirait Jamel, "la vérité, ça m'fait trop plaisir d'vous voir !!!" Alors comme ça vous êtes tous venus pour me remonter le moral !! Ben c'est plutôt réussi ! Moi qui croyais chouiner toute seule toute la soirée, ben j'peux même plus héhé... Quoi ? Vous avez une surprise pour moi ? Trop cool, c'est quoi ? Ouahou... mon compteur ? comment vous avez fait ça, tout à l'heure encore il était à 2880 ! Et là... 10 000 ! Sympa les mecs ! Vous êtes des vrais amis ! héhé................... hips ! (les ravioli + l'émotion de vous voir tous ici !) Comment ? les dernières nouvelles ? Ah, bah comme vous le voyez j'ai pas mal avancé dans mes cartons, l'appart est en chantier et je sortais de la douche quand vous avez frappé ! Pfff... vous avez vu comme c'est décourageant tous ces cartons... Oh, mais attendez, ça re sonne... Je vais ouvrir... (bruit de porte)... Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si ! Non ? Si !

J'le crois paaaaaaaaas ! Hé les amis, vous devinerez jamais qui vient d'arriver ! Silvio ! (j'déconne !! c'te blague qui casse l'ambiance !)  Non, sérieusement, je ne sais pas non plus qui vient d'arriver parce que personne n'arrive, parce que vous n'êtes pas vraiment là et que je suis toute seule à mettre de la sauce tomate sur mon clavier... Mais, la vérité, c'est que ça m'a drôlement changé les idées de dîner avec vous... :o))

 

21h38 : Je viens de retrouver trois photos de moi qui vont vous faire mieux comprendre ce que j'entends par "bouille" allez donc jeter un oeil mais ne me les piquez pas, j'adore mes petits airs d'enfants !! 

Je vous laisse pour ce soir (ou alors je reviendrai très tard) car je vais regarder l'émission d'arte sur Oscar Wilde...

 

 

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